Identification
 
 
 

Petit oiseau granivore d'aspect jaune verdâtre (2-3) qui vole en groupes onduleux et babillants, le tarin  se nourrit volontiers des graines de l'aulnes (3), contenues dans des cônes ressemblant en plus petit au fruit du pin sylvestre et que l'on nomme des strobiles. C'est un plaisir de le voir suspendu à l'extrémité des rameaux pour extraire la graine dissimulée sous les écailles. Sa beauté, son chant mélodieux et son caractère peu farouche et même familier en faisaient un oiseau de volière très apprécié. La technique de capture assez barbare consistait à déposer à l'aide d'une perche une baguette enduite de glu sur l'aile d'un mâle qui incapable de voler était recueilli au sol. Cette technique ancestrale,   heureusement disparue s'appelait en wallon "Stitchî les sizets".

1   2
 
3   4
 
   
5   6   7

5. L'aile présente une forme  large à la base, arrondie plutôt qu'effilée, la tertiaire T7 se situe au niveau P10-P8. Le vexille externe de P3-4 porte une émargination et le vexille interne de P3 porte une échancrure.
La longueur alaire varie de 69 à 77 mm.

6-7 Au printemps, l'usure  élimine une partie des franges extérieures des plumes et met en évidence la partie centrale. Les tarins apparaissent dès lors nettement plus colorés surtout les mâles.

 

La nidification en Belgique est rare. Dès la fin du mois de janvier, les  hivernants fréquentent   assidûment les mangeoires. Ils peuvent y être très nombreux  lorsque les semences d'aulnes et de bouleaux tombées sur le sol deviennent inaccessibles.

Les oiseaux bagués en Scandinavie ou dans les  Balkans  repris en Belgique se nourrissent de préférence au sol avec les verdiers  tandis que ceux qui nous viennent d'Angleterre préfèrent les arachides (1).

   
Sexe
 
     
                     8                    9  

La détermination du sexe ne présente guère de difficulté, le mâle arbore des couleurs nettement plus vives que la femelle tant pour les parties jaunes que pour les parties foncées.
La calotte du mâle (8) uniformément noir brillant se distingue aisément de la calotte grise rayée  de la femelle (9).

Le mâle adulte présente également une petite bavette  noire.  La calotte et la bavette moins contrastées d'un mâle en plumage postjuvénile  peuvent, sous un faible éclairage, faire penser à une femelle. La barre alaire jaune citron des mâles diffère de celle blanc jaunâtre de la femelle  .

 

 

 
Age

Le tarin effectue une mue postjuvénile partielle et une mue postnuptiale complète. La mue postjuvénile de toutes les GC concerne moins de 10% des oiseaux et dans ce cas il faut se tourner vers les plumes d'alula, la carpal et les rectrices pour déterminer l'âge. Aucune étude ne fait mention d'une mue prénuptiale.
 

     

10   11   12
10. Le tarin mue en moyenne les 7 ou 8 GC internes pour passer du plumage juvénile au plumage postjuvénile. L'extrémité d'une plume muée(a) présente chez la femelle  une coloration jaunâtre alors que la suivante non muée(b) se révèle plus courte et présente une coloration blanchâtre.  La grande difficulté pour déterminer la limite de mue provient de la superposition de l'extrémité des GC avec la barre alaire.  La distinction se révèle souvent plus difficile que le cas présenté ci-dessus.

11. Chez un mâle quand l'extrémité de toutes les GC semble aussi jaune que la barre alaire, il convient parfois de soulever les GC externes (c) pour s'assurer qu'il n'y a pas d'illusion d'optique et que toutes les plumes appartiennent à la même génération.
12.Les formes arrondies des CP (b) et de la 3ème alula (a) constituent des critères complémentaires, à ne pas négliger.
Cliquer sur le point bleu pour agrandir.

 

 

 
13   14
 
   
15   16   17

13, 15 Chez plus de 96% des tarins la forme très arrondie des rectrices constitue un critère qui indique une mue postnuptiale. Il faut cependant toujours tenir compte du fait qu'un oiseau en plumage juvénile ou postjuvénile peut avoir perdu accidentellement les rectrices qui repousseront comme les plumes des adultes.
14, 16 L' extrémité des plumes R 1 muées montre une forme arrondie tandis que
 

les plumes retenues s'avèrent pointues, l'usure peut également les rendre plus lâches. L'association des différents critères  GC, CP, Al et rectrices permet  de déterminer l'âge des mâles et des femelles dans la grande majorité des cas.
17. La mue débute entre fin juin et début août, elle dure environ 70 jours et se termine par la tête. Le mélange de vieilles plumes et de nouvelles  en formation affecte le  "look"de ce mâle.

   

Détails

18. Les plumes de contour assurent en priorité l'isolation thermique et protègent le corps des chocs mécaniques. Cependant, des plumes  spécifiques  remplissent des fonctions spécifiques.
Les barbes des plumes des couvertures d'oreilles peu accrochées l'une à l'autre constituent une structure perméable aux sons qui protège le conduit auditif.

  18
   
19   20   21

19. Des plumes sétiformes ramifiées recouvrent totalement de petites narines ovales.
20. Le même type de plumes protègent les commissures et des poils garnissent également le menton.

21-22 Le bec, assez long, conique et très effilé constitue une pincette idéale pour extraire les graines plates logées dans les écailles des strobiles.

22  

©  Copyright 2006  Gaston Gast