Identification

Pour limiter l'espace requis, seules les informations relatives à l'observation de l'oiseau en main vous sont présentées.
Pour connaître la description et voir des photos de l'épervier dans la nature consultez:
www.oiseaux.net/oiseaux/accipitriformes/epervier.d.europe.html
www.oiseaux.net/dossiers/gilbert.blaising/l.epervier.d.europe.html
www.birdsofbritain.co.uk/bird-guide/sparrowhawk.htm


 

L'épervier d'Europe appartient à la famille des accipitridae, il ne répond donc pas aux critères habituels de plumage et de la mue rencontrés chez les passereaux.
Son aile plutôt courte, large et arrondie comporte 10 rémiges primaires et 14 rémiges secondaires.
Selon le sexe, P1 mesure de 64 à 84 mm en moins que la plus grande rémige primaire.
La longueur alaire d'un oiseau adulte varie de 196 à 212 mm chez le mâle et de 231mm à 256mm chez la femelle (Cramp & Simmons). La queue assez longue  comporte 12 rectrices arrondies  qui forment deux angles droits aux pans externes (3-4).
Le tarse long et mince porte des plumes sur le quart de la partie supérieure.
La distinction du sexe entre des oiseaux adultes perchés  ou en vol ne pose guère de difficulté lors d'observation dans de bonnes conditions de distance et d'éclairage. Lors de l'observation en main, le bagueur se base essentiellement sur la différence de poids et de longueur alaire.

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Rémiges et rectrices

         
   
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2. Les  six rémiges  digitées (P1-6) forment l'extrémité de l'aile.   P5-4 constituent le point extrême, l'une peut dépasser l'autre de 1 à 3 mm. Les rémiges P2-6 montrent une émargination profonde au vexille externe.

3. L'aile par-dessous apparaît blanchâtre avec les plumes fortement barrées de brun. Les rémiges P1-5 montrent une émargination  au vexille interne (k) .
4. 12 rectrices arrondies forment une longue queue carrée. R1 dépasse R6 de 0 à 7mm. Trois rangées de barres atteignent les sous-caudales.

 

Le premier plumage

 

     
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L'oiseau juvénile ressemble à la femelle. Cependant, en main, les parties supérieures apparaissent plus brunes  et montrent  des plumes à la lisière brun rouille (5-6). Le dessin de la poitrine  qui varie entre individus reste un critère difficile à analyser (7-8) chez les oiseaux juvéniles.
 

La présence d'un soupçon de sourcil blanc caractéristique chez la femelle adulte (8) ne constitue pas un critère déterminant chez le juvénile.
 La détermination du sexe chez le poussin est possible dès l'âge de 18 jours par la mesure du tarse tandis qu'après l'envol cette détermination se fait par la mesure de l'aile et la pesée.

 

 
 

La mue

 

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Les non-passereaux adoptent une stratégie de mue spécifique selon les espèces. Chez les éperviers jeunes et adultes, la  mue complète des  plumes du corps et de vol s'effectue en mai, toutefois chez les jeunes  certaines plumes du corps et des couvertures peuvent être retenues.
La mue des plumes de vol chez les femelles commence en mai quelques jours avant la ponte, et en juin chez les mâles.

 

La mue des rémiges se déroule à partir de plusieurs foyers (9). La mue peut être suspendue (10) lors du nourrissage pour reprendre après l'envol des jeunes et se terminer en septembre ou début octobre. Chez les jeunes oiseaux la mue commence légèrement plus tôt et se déroule plus rapidement.

Le bec

 
   

 

           
     
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Les passereaux constituent son régime alimentaire, le bec ne sert ni à attraper la proie ni à la tuer mais bien à la déplumer, à découper et  déchiqueter la chair.  Le bec  court crochu, caractéristique  des accipitridés présente deux mandibules bien différentes. La mandibule supérieure fine pointue et très courbée dépasse largement la mandibule inférieure (11).
Le profil des deux mandibules (12) contribue à concentrer la pression de coupe en deux points plutôt que de la répartir sur toute la longueur des mandibules.

Les narines en forme de goutte d'eau renversée sont, ainsi que les commissures, entourées d'une sorte de chevelure formée de poils plutôt que de plumes  (13-14).
Les narines débouchent dans le bec à la base du front dans une partie  recouverte de peau nue appelée la cire. La couleur de celle-ci varie avec l'âge, de jaune vert à vert foncé chez les juvéniles elle devient progressivement  jaune brillant chez les adultes.
Le bec abrite une langue  large et puissante.

 

 

L'oeil

 

 

       
   
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La couleur de l'iris change progressivement, elle passe du jaune citron (15) chez les jeunes au jaune accentué

brillant (16) à jaune orange chez la femelle adulte ou orange rouge chez le mâle adulte (17).

 

 

La barre orbitale

 
   
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La barre orbitale découle du processus supra-orbital de l'os pré-frontal du crâne. elle contribue à rendre le regard particulièrement inquiétant chez l'épervier, l'autour  et dans un moindre mesure chez les faucons.  Elle ne se retrouve pas chez la bondrée ni les busards. (Photos réalisées sur un squelette d'épervier dans les collections du Musée de Zoologie de l'Université de Liège , quai Van Beneden)

 
Serres  

Le tarse long et mince couvert de plumes à l'avant dans la partie supérieure se prolonge par des doigts longs et puissants armés de griffes impressionnantes appelés les serres. Cette patte qui sert à attraper les proies peut être comparée à un grappin de grue. La griffe arrière particulièrement longue et acérée  commandée par un orteil puissant transperce les proies. 
 

   

 

   

 

   

 


Documentation
 

The Birds of the Paleartic Vol II (Cramp & Simmons)
The Raptor of Europe and the Middle East (Dick Forman)
Identification Guide to European Non-Passerines (Kevin Baker BTO Guide 24)

 
 
 

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