Identification

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La reconnaissance de l'oiseau en main ne pose guère de difficulté; la taille, la coloration du dos et la formule alaire caractérise l'espèce sans risque d'erreur.
La détermination sur le terrain se complique pour un oiseau vu de face (4) ou pour un  juvénile (5).
Formule alaire (6a et b): l'aile mesure de 67 à 77 mm, P3 la plus longue (wing point) dépasse  P2 de 0 à 2,5 mm  et P3 de 0 à 1mm, les vexilles externes de P3-P4 et parfois P5 sont émarginés. Le vexille interne montre un échancrure (notch) de 10 à 14mm aux P 2-3 et occasionnellement P 4. La plus longue couverture primaire dépasse P1 de mm de 0,5 à 7 mm (6a b).

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  Plumage typique de l'oiseau juvénile, terne et peu structuré. Iris de gris à olive brun et toujours terne. Commissures du bec en cours de durcissement.   Emargination en P 3-4 et parfois en P5 Wing-point en P3, longueur alaire 67-77 Notch 10 à 14 mm
    P1 plus courte de 0,5 à 7mm que la plus grande CP.
   
Stratégie de mue et migration
 

 

a) la mue postjuvénile concerne les plumes du corps, les PC et MC.  La mue des GC se limite généralement aux plumes internes (GC 10 - 8). Al1 et T7 peuvent être renouvelées dans le cas d'oiseaux ayant mué plus de 3 GC.
b) la mue postnuptiale est complète mais de rares oiseaux peuvent suspendre la mue des rémiges avant la migration.
c) la mue prénuptiale: peu documentée,  se déroule dans les quartiers d'hiver (en Afrique subsaharienne jusqu'au nord-est de l' Afrique septentrionale).
 

Les captures printanières montrent une forte différence d'usure qui correspond de toute évidence à une grande variation de l'étendue de cette mue.

Migration :
Migratrice nocturne, la grisette se déplace  par la voie sud-ouest.  Après un parcours de 3000 à 12.000 km, elle atteint ses quartiers d'hiver en Afrique subsaharienne.
Elle revient fin avril et repart avant fin septembre.
La longévité maximale à ce jour est de 8 ans et 8 mois pour un oiseau bagué et contrôlé en Angleterre.
Plumage d'automne postnuptial (9 sept 1999)
Cet oiseau réunit tous les critères de l'adulte, et il constitue à cette date un étalon pour l'observation des caractéristiques consécutives à une mue totale; il peut être qualifier de >1Y.
Le centre de la plume et la lisière externe sont parfaitement délimités. La différence de ton entre ces GC externes  et les GC internes tient uniquement de leur superposition et ne constitue pas une limite de mue. Toutes les franges sont fraîches et intactes.   Les franges des Al 1-2 de teinte grisâtre ne montrent aucune usure La lisière de Al3 finement dessinée prend une teinte gris clair. Les franges des couvertures primaires ne montrent aucune usure.  
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Plumage postjuvénile

La ou les deux GC exceptées, toutes les plumes de vol appartiennent à la 1ère génération. L'observation comparée avec les photos (7- 12) permet d'évaluer les différences entre plumes retenues et plumes muées. L'image (18) met bien en évidence le fait qu'une plume perdue accidentellement repousse comme une plume de 2ème génération muée naturellement,  Il convient toujours d'observer les rectrices à gauche et à droite avant de conclure.

                     
La séparation entre centre et lisière est diffuse. L'usure se marque aux lisières La teinte de la lisière d'une plume non muée est plus claire et moins rougâtre   La grisette ne mue que les GC internes GC 10-9 et parfois GC 8 Cette plume muée ressemble à 7 et non à 14, le centre foncé est bien distinct de la lisière brun rouge   Les franges brunes forment une zone diffuse avec la zone sombre centrale. Les franges serrés bien délimitées par rapport au centre et la fraîcheur de l'extrémité laissent croire à une plume muée. A vérifier sur l'autre aile, une perte accidentelle est toujours possible.   Rectrices R 6-5-4-3 à droite. R6 d'un blanc grisâtre, avec sur le vexille interne un bande sombre. L'extrémité de R 4-5  ne porte aucune trace blache.   Rectices externes gauche. Alors que R6 ressemble à R6 droite, R5 perdue accidentellement repousse comme plume de 2ème génération avec une extrémité blanche.   Alula non muées, plumes de 1ère génération. Sur photo (8) la différence avec les plumes d'alula adultes apparaît clairement, ici elles sont chamois, avec un seul oiseau en main cette nuance n'est pas évidente.
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Plumage de printemps prénuptial
 

26-04-1999: toutes ces plumes appartiennent au même oiseau. Les grandes couvertures affichent nettement moins d'usure que les rectrices  et que la tertiaires T7. En 21 la plume claire sans être vraiment blanche  montre une forme assez effilée, en 22 la partie clair peut être due à une décoloration  par le soleil ou un effacement de la pointe blanche par usure. Par contre R1 en 23 conserve des franches bien serrées et pourrait être une plume muée, ce qui laisse planer un doute sur l' âge dès lors il semble prudent de le qualifier d'âge inconnu >1Y
 

La limite entre franges et zone centrale bien définie. Légère usure des couvertures moyennes. Le centre des Gc externes peut paraître plus intense mais c'est dû à la superposition des plumes, l'effet disparaît si l'aile est plus étendue. Usure limitée des franges. Les Couvertures Primaires fraîches pourraient signifier une mue des Primaires correspondantes.        
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03-05-2001: En 25, malgré une usure importante, on devine une forme plus large et plus arrondie qu'en (21) ce qui pourrait laisser penser à un oiseau de >2Y, par contre une usure  aussi grave aux rectrices centrales (28-29) laisse perplexe.
C'est là tout le problème avec la babillarde et la grisette les variations individuelles ne permettent pas de se fier aux stratégies  conventionnelles de la mue
 

       
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Sexe
         
    Front et calotte sans trace de gris bleuté Gorge blanc chamois. Absence de gris rosâtre à la poitrine L'iris coloré et brillant différe de l'oiseau juvénile en (5).
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L'iris brun jaunâtre, les plumes de la calotte qui laissent apparaître du gris bleu parmi les franges gris brunâtre, le collier plus nettement gris bleu et la gorge blanche caractérise un mâle adulte.   L'oeil brillant mais plutôt brun verdâtre ne permet pas de certifier que l'oiseau est adulte et le plumage moins marqué de gris bleu soulève un doute , probablement, jeune mâle .   La tête brune, la gorge  blanc délavé et la poitrine plus chamois que rosâtre caractérise une grisette femelle pour autant que le reste du plumage ne la place pas dans les 1Y postjuvéniles
 
Ces deux oiseaux observés en main par A. Lambotte du "Groupe Emberiza" et photographiés par Pierre Croisier présentent la différence de coloration de l'oeil à la même date le, 20/08/2011. Ces photos montrent  la détermination de l'âge par la couleur de l'iris et constituent donc un document particulièrement probant. L'oiseau de gauche est un adulte >1Y, l'oiseau de droite est un postjuvénile donc1Y.
 
Détails
         
Cloison nasale incomplète   Partie ossifiée de la cloison nasale Partie cartilagineuse en voie d'ossification. Bord de narine peu développé chez un jeune oiseau.   Grains de pollen à l'extérieur du bec. Grains de pollen collés la cloison nasale. Boursouflure importante peut-être membraneuse?
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La cloison nasale de certaines espèces et notamment du pouillot véloce n'est jamais complète.

 

Cette grisette née dans l'année montre une cloison nasale hétérogène, la partie gauche n'est pas encore complètement ossifiée. Rien dans la littérature scientifique ne lie cet élément à l'âge.

 

Le Cramp volume VI indique que les narines des grisettes comme celles de l'accenteur sont protégées par une membrane supposée retenir le pollen. Cet protection semble moins efficace que les plumes sétiformes des roitelets.